Mon bébé se réveille toutes les heures, est-ce normal ?

💤 Pourquoi les réveils fréquents sont (souvent) normaux ?

Les tout-petits ont un sommeil ultra-fragmenté. Jusqu’à 6 mois, leur cycle de sommeil est différent du nôtre :

• Cycle court (45 à 60 min)

• Transitions sommeil léger / sommeil profond difficiles

• Mécanisme de régulation encore immature

Résultat : beaucoup de bébés se réveillent à chaque fin de cycle. Ajoute à cela un besoin de contact, d’alimentation ou de réassurance… et voilà un réveil (ou plusieurs) chaque heure.

👶 Ce que bébé cherche en se réveillant

• Retrouver la présence d’un parent

• Se rassurer

• Manger

• Retrouver les conditions d’endormissement

💬 Ce n’est pas un “caprice”. C’est un besoin de sécurité que bébé exprime à sa façon.

🌿 Le sommeil humain est un sommeil partagé

Depuis toujours, nous sommes des êtres sociaux qui vivent et dorment en groupe. L’image du nourrisson dormant seul dans une chambre fermée est récente, culturelle — pas biologique. Un bébé qui se réveille souvent ne “fait pas mal”, il fait exactement ce pour quoi il est programmé : chercher la sécurité, le contact, le lait, la vie.

🍼 Ces réveils sont normaux… et parfois vitaux

Se réveiller la nuit, pour un nouveau-né, n’est pas seulement naturel, c’est parfois vital :

• Pour se nourrir fréquemment, car son petit estomac ne tient pas longtemps

• Pour éviter un sommeil trop profond prolongé — certains chercheurs y voient un mécanisme de protection contre les risques comme la mort subite du nourrisson (MSN)

Un bébé qui dort très profondément et très longtemps d’un coup, très tôt… ce n’est pas toujours un bon signe. Mieux vaut des réveils protecteurs que des nuits qui inquiètent. Encore une fois, chaque bébé, chaque famille a son rythme.

🧠 Et toi dans tout ça : épuisement et doutes

Tu n’es pas seule à te demander si “ton bébé a un problème” ou si “tu t’y prends mal”. Non, tu es juste au cœur de l’apprentissage du sommeil. Et ce n’est pas linéaire.

💡 Fatigue extrême, pleurs de frustration, irritabilité : tous ces signaux chez toi sont légitimes. Ce n’est pas que tu supportes mal : c’est intense et difficile, point.

Faire du tri : les conseils non sollicités ne sont pas des lois

Tu entendras mille versions de ce qu’il “faut faire” : laisser pleurer, ne pas créer de mauvaises habitudes, arrêter l’allaitement pour qu’il dorme mieux (fausse croyance)…
💬 Tu as le droit de ne pas tout écouter. De faire du tri.
Et surtout : de te faire confiance, toi qui observes ton bébé au quotidien, avec amour et sensibilité.

Faire le tri aussi… dans ce qu’on regarde

Les réseaux regorgent de “bébés miracles” qui dorment 12h à 2 mois, et de coachs sommeil aux solutions toutes faites. Mais beaucoup de parents partagent moins les vraies nuits hachées, les doutes, les larmes.
💡 Tu n’es pas une exception. Tu es la norme

📅 Et ça dure combien de temps ?

Pour beaucoup de bébés :

• Vers 4–6 mois : les cycles s’allongent un peu

• Vers 8–9 mois : pic d’angoisse de séparation = rechute fréquente

• Vers 12 mois : certains commencent à faire leurs nuits… d’autres non

Chaque bébé a son propre rythme. Il n’y a pas de règle magique.

🛏️ Que faire alors ?

Pas de recette miracle, mais des pistes douces :

• 🌙 Accepter qu’il est normal qu’un bébé ne “fasse pas ses nuits”

• 🫶 Partager les nuits si possible

• 🤍 Dormir avec bébé en sécurité (co-dodo encadré) si ça t’allège

• 💤 Te reposer en journée dès que tu peux (vraiment)

• 🧡 S’autoriser à demander de l’aide, même pour “juste une sieste”

🤲 Et si on anticipait ensemble ?

Penser à la question des nuits dès la grossesse peut soulager bien des tensions :

• Qui se lève ? Quand ? Pour quoi ?

• Comment s’organiser en couple pour préserver l’un ET l’autre ?

• Peut-être dormir séparément un temps pour mieux se relayer ?

• Et si on ajustait, semaine après semaine, selon ce qui fatigue le moins ?

Anticiper, ce n’est pas s’inquiéter : c’est se protéger mutuellement.

Et surtout, n’oubliez pas : il n’y a pas une seule bonne manière de faire. Chaque famille invente ses propres règles, à sa façon, selon ses besoins et ses fatigues. Faites ce qui vous parle, à vous. Trouvez ensemble votre rythme, vos gestes, vos repères.

Tu fais de ton mieux, même (surtout) quand tu doutes.

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